Faute de récolte suffisante de pommes de terre au Japon en 2016, les paquets de chips sont entrain de devenir des produits de luxe. Calbee, le spécialiste des en-cas japonais a même été contraint de stopper la vente de ses « potato chips » dont raffolent les Nippons.
Au Pays du Soleil Levant, les mangeurs de chips sont actuellement à la diète car les pommes de terre se font de plus en plus rares. « Nous avons suspendu progressivement à partir du 12 avril dans tout ou partie du pays la vente d’une trentaine de variantes de chips aux pommes de terre et nous ne savons pas à quel moment nous pourrons reprendre », a expliqué Masaya Kawase, le porte-parole de Calbee à l’AFP. Quelle serait la cause de cette crise ? Normalement, Calbee ne s’inquiète pas autant de la production de ses tubercules. Mais depuis le passage de violents typhons sur l’île agricole d’Hokkaido, la récolte a été dévastée. De même, son concurrent Koikeya a aussi été victime de cette pénurie et a dû pendant un moment cesser de livrer ses produits mais il a réussi à reprendre en partie.
De son côté, le spécialiste des en-cas japonais Calbee peut compter sur des pommes de terre en provenance des États-Unis. Toutefois ces importations sont loin d’être suffisantes car « les réglementations du ministère de l’Agriculture limitent les quantités, la période d’arrivage et la zone dans laquelle elles peuvent être transformées ». Ces féculents d’origine américaine ne peuvent en effet être utilisés que dans deux usines, à Kagoshima et Hiroshima, ce qui ne facilite pas non plus la production. Pourtant, l’enjeu est de taille : si en 2016, le marché des chips a été évalué à 131 211 tonnes pour une valeur de 162,8 milliards de yens, soit 1,35 milliard d’euros, la société Calbee en détiendrait 73%, selon Le Monde.
