L’industrie de l’alcool brasse environ trois milliards d’euros par an. Une telle réussite commerciale inspire de nombreuses start-up, dont Sparkke, une nouvelle venue en provenance d’Australie qui non seulement projette de s’installer durablement dans ce secteur, mais également, de diffuser des messages pour faire réagir les consommateurs.
Cette entreprise a été fondée par une équipe de neuf jeunes femmes de 19 à 28 ans, après avoir eu recours au crowdfunding. Engagées, elles ont eu l’idée d’apposer des slogans sur leurs canettes afin d’interpeller les consommateurs sur les problèmes profonds de la société australienne. Ainsi, chaque boisson est liée à une cause, et derrière chaque cause existe une association qui perçoit 10 % des ventes du produit. De plus, les alcools Sparkke sont naturels et dépourvus de gluten.
Selon les messages écrits sur les canettes, on boira volontiers de la « ginger beer » afin de « changer la date« , sous-entendant la nécessité de changer la date de la fête nationale australienne, vécue par les Aborigènes comme une invasion, ou du cidre avec les mots « le consentement ne vient pas après l’acte » pour faire réagir sur les agressions sexuelles.
Au Guardian, Sarah Barrable-Tishauer, la responsable marketing de Sparkke, a défendu le packaging engagé de la bière : « Avec la nouvelle donne politique mondiale, post-Brexit, post Trump et post-Pauline Hanson, il est important de parler ouvertement des choses qui créent des tensions manifestes dans la société. Il devient déraisonnable d’occulter les origines de ces clivages qui menacent d’imploser, avec des dérives parfois dangereuses ».